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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 20:33

Carte d'Ayutthaya

 

Nous quittons Kaeng Krachan le lendemain, avec la sensation de n'avoir vu qu'un millionième de cet immense eden. Nous devons cependant avancer dans notre voyage, car les destinations sont encore nombreuses, et la grande cité historique d'Ayutthaya en fait partie.

 

Le GPS ne tient guère compte de nos lamentations lorsqu'il affiche nonchalamment une traversée du sud au nord de Bangkok pour atteindre Ayutthaya. Il semblerait que ce soit le seul chemin possible. Nous étions prêt à conduire partout en thaïlande, sauf à Bangkok. Le traffic y est infernal, entre les centaines de tuk tuk et les milliers de scooters. Du reflexe pur, où à défaut de la patience dans les bouchons interminables. A l'arrivée à l'entrée du périphérique extérieur, notre hantise se concrétise : un embouteillage monstre. En fait, il s'agit d'un péage d'autoroute urbaine. Une fois passé, c'est super fluide et ça roule super vite. On ne prend que des périph, pénétrantes aériennes, grands boulevards, ponts suspendus avec vue sur les innombrables buildings du Business Center. C'est le Bangkok ultra développé, aux liaisons autouroutières immédiates et payantes, rien à voir avec le bordel des bas quartiers. En 30 minutes, on traverse Bangkok la redoutée, une vraie partie de plaisir.

 

Nous arrivons en fin d'après midi à Ayutthaya Guest House, un hostel cheap tenu par un thai fort sympathique et bavard, et sa famille qui donne l'air de ne pas faire grand chose de leur journée. Ils sont soit assis au salon à discuter, soit sur la terrasse à boire des coups.

 

On part pour une visite de nuit de la ville, avec l'espoir d'aperçevoir quelques monuments historiques illuminés. Peine perdu, à part un temple doré au bord du fleuve, les ruines demeurent plongées dans la pénombre. Une fois n'est pas coutume nous mangeons des choses dégeulasses au night market : une salade de fruits pourris, du poulet frit super gras et un semblant de saucisse encore plus gras proches de la mélasse. Les thaï ne savent pas faire les saucisses !

 

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La partie non historique de la ville ne paye pas de mine. C'est sale, délabré, beaucoup de ruelles ont des allures de guet-apens et surtout, il y a énormément de chiens errants, rachétiques et mutilés, types dobermans-zombies tout droit sortis de Resident Evil. On les évite sobrement, en veillant à ne jamais croiser leur regard qui cherche de la chair fraiche. Ils sont tous potentiellement porteurs de la rage la plus virulente.

 

On finit par se poserà un bar en plein air, à écouter à moitié un groupe de pop thai et regarder une série trépidante sur écran géant. On croirait qu'aucun thai ne joue dedans tellement les acteurs ont la peau blanche, le nez gonflé à l'occidentale et les yeux quasi débridés. C'est assez choquant de voir que les canons de beauté du pays ne ressemblent en rien à la majorité des gens qui y vivent, c'est à dire la peau tannée par le soleil, les yeux bridés et le nez épaté ! L'image véhiculée par les pubs et le star-system nie complètement la morphologie naturelle d'un peuple, voire incite à passer sous le bistouri pour mieux ressembler aux occidentaux. Espérons que cette mode-là reste cantonnée au show-business, en tout cas de ce que l'on a pu voir jusqu'à maintenant, très peu de gens y ont succombé (et n'ont pas les moyens d'y succomber).

 

Nous nous installons dans un autre bar avec un live de rock joué par des guitaristes et un chanteur talentueux. Miracle ! Enfin de la vraie musique ! On commençait à désesperer et à se dire que seule la voix fluette de la pop thai était autorisée dans ce pays !

 

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 21:40

Carte de Kaeng Krachan National Park

 

Le parc national de Kaeng Krachan est immense. Il s'étend sur 3000 km² sur une multitude de massifs boisés, au-delà même de la frontière avec la Birmanie. Le headquarter (QG) du parc est situé à 30 bornes du réservoir hydroélectrique, qui affiche d'ailleurs un niveau très bas.

 

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Après avoir payé les frais d'entrée au parc de 200 baths par personne, le QG est accessible par une route goudronnée qui se dégrade vite en piste caillouteuse et pleine de nids de poule. A se demander ce qu'ils font de l'argent empoché à l'entrée du parc... Notre Honda Brio peine à gravir certaines pentes terreuses mais ne lâche pas. On arrive au QG ainsi qu'au campement où se disputent une poignée de tentes. Nous tentons d'avoir des infos sur les sentiers de rando ainsi qu'une carte, en vain, ici soit on se cantonne au petit sentier "Nature Trail" à vocation pédagogique soit on débarque avec une carte IGN et on se demerde. Pour le plus grand parc national du pays, c'est plutôt décevant !

On se contente donc du fameux sentier pédagogique, qui donne le ton avec une traversée de rivière dès les premiers mètres. Heureusement, en période sèche, l'eau est loin d'être abondante. Ensuite, c'est du grand n'importe quoi : il n'y a pas de sentier, juste une corde qu'il faut suivre dans un fouillis végétal ultra-dense. La chaleur étouffe, les bruits persants résonnent dans nos crânes. On s'enfonce corps et âmes dans l'enfer de la jungle. Marine n'a qu'une peur, croiser des tigres et des serpents, malgré mes tentatives pour la rassurer : les tigres sont loin dans les montagnes, et les vibrations de nos pas font fuir les serpents. Nous voyons une sorte de gros varan qui tente de se camoufler sur un rocher en adoptant sa couleur. Lorsque je percute une toile gardée par une énorme araignée orangée, je réalise que les embuches sont nombreuses et invisibles. La rando tourne à l'analyse visuelle et sonore de chaque détail qui nous entoure. Le stress est à son comble. Je tatonne avec un bâton pour chasser les éventuelles araignées mutantes. Les myriades de papillons colorés ne parviennent pas à rendre enchanteur le semblant de sentier qui est finalement apparu le long de la rivière. Les lianes ont des formes folles, proches de l'anaconda. Les termitières ont des allures d'oeufs d'aliens.

 

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Nous déjeunon sur le sentier dans le même état de stress, à l'affut du moindre bruit suspect. Des cris distincts nous signalent la présence de singes, que nous ne tardons pas à voir sur une haute branche d'un arbre immense. Il s'agit d'une mère de couleur grise avec deux tâches blanches autour des yeux portant son enfant de couleur orangée accroché à son ventre. L'instant de silence intense et d'observation mutuelle est fort en émotion. La photo prise, les singes s'éloignent. Nous pouvons finir de macher notre concombre.

 

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Après la pause déjeuner, nous sommes indécis sur la suite : rebrousser chemin ou atteindre la route ? Un bruit proche de véhicule nous décide à continuer. Nous atteignons enfin la piste de 4x4 au bout d'une dizaine de minutes. Alleiluia ! Pour couronner le tout un mini van passe par là et propose de nous ramener au camp.

Pour la seconde partie de la journée, on prévoit de se rendre au plus haut sommet du parc en voiture et de profiter du panorama de la jungle empli de brouillard d'évaporation. Il est même possible de camper en haut pour apprécier le lever de soleil sur la mer de brume.

Nous partons à l'assaut de la piste avec notre infatiguable Honda Brio, sans aucune idée de sa difficulté ni de la longueur. Hélàs ! Après quelques rivières brillamment traversées (oui oui !), la voiture chancèle sur les pentes caillouteuses et glissantes à 90°. Nous avons trop nié les panneaux "Use 4 wheels drive", nous voilà punis ! Impossible de continuer plus loin, toutefois on ne baisse pas les bras : on gare la caisse au bord du chemin, non sans avoir vérifié que le frein à main la tenait bien, et on continue à pied. Notre salut ne se fait pas longtemps attendre : un pick-up conduit par 2 thai, le coffre à l'air et vide, s'arrête à notre hauteur. Vous allez au sommet ? Grimpez ! Wahou ! On s'empresse de s'installer à l'arrière comme de vrais thailandais. Sauf que les conditions de route ne sont pas les mêmes... On est tombé sur un fou du volant visiblement habitué à gravir à 100 km/h des sommets par des sentiers complètement défoncés et des pentes défiant les lois de la physique. Nous sommes ballotés d'un côté à l'autre du coffre comme de vulgaires sacs, que les secousses manquent à chaque nid de poule de faire passer par dessus bord. On s'accroche comme on peut à la carrosserie, on se percute, on rigole nerveusement, on filme la scène en tentant veinement de stabiliser la caméra. La jungle qui étouffe le sentier défile à une allure folle, nous offrant de temps à autre une éclaircie avec une belle vue sur les montagnes environnantes. La piste est très longue, pourtant nous ne voulons pas que le voyage s'arrête. Ce n'est pas un mal que la Honda ait rendu l'âme, ce moyen de transport est ô combien plus fun.

 

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Le sommet est finalement atteint. Nous mettons pied à terre, encore secoués par le trip. Nous convenons d'un retour dans une heure avec nos conducteurs thai, qui vont aller observer des oiseaux de leur côté.

Le panorama est en effet sublime. D'un côté, les montagnes gorgées de végétation à perte de vue, habitat de milliers d'espèces animales dont la symphonie résonne dans les vallées. De l'autre côté, des lambeaux de brume qui se lèvent et masquent petit à petit la canopée. Si ça ne tenait qu'à moi tellement l'endroit est magique. On peut même louer des tentes et se restaurer sur place. Mais Marine est pas très motivée pour laisser en plan notre hostel, nos affaires et la voiture.

 

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On finit par redescendre avec d'autres thai car nous suspectons ceux de l'aller de nous avoir oubliés (nous apprendrons plus tard qu'ils ont en fait perdu leur matos d'observation dans la jungle). Le retour est beaucoup plus lent qu'à l'aller dans une jeep couverte et un conducteur prudent. Nous avons tout le temps de discuter avec eux, d'autant plus qu'ils sont très sympas. Les rencontres et les sensations éprouvées aujourd'hui ont de quoi nous faire oublier la mésaventure d'hier ! 

 

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 20:55

Carte de Kaeng Krachan

Nous quittons Ko Samui sans trop de regret, cette île a bien quelquesattraits, notamment ses plages de cocotiers, mais les assauts touristiques depuis plusieurs années ont complètement étouffé ses charmes.

On nous transfère en bus à l'aéroport de Surat Thani, où nous louons une voiture pour 17 jours ! Pas très écolo certes, mais enfin une véritable flexibilité de transport sans dépendre des taxis arnaqueurs et packaging touristiques !

Nous mettons un temps fou à obtenir un contrat et une voiture, pour cause une guichetière incompétente qui était incapable de m'expliquer que les frais payés sur internet ont été soustrait de la facture à la caisse. 27 euros/jours avec full assurance et GPS, les prix ne sont pas très différents de la France. Avec un prix de l'essence à 1 euro/litre, les économies sont insignifiantes... Qu'importe ! C'est indispensable pour la suite du voyage !

Nous avalons dans la journée 500 km sur l'autoroute qui longe le Golfe de Thaïlande. La route est très belle, extrêmement verte et fleurie, à croire que des architectes paysagistes travaillent d'arrache pied pour l'embellir à la perfection.

La conduite est agréable, quoique sportive dans l'ensemble. En effet ici il n'y a pas vraiment de voie plus lente que d'autre, donc aucun rabattement obligatoire sur la voie de gauche lorsqu'on est trop lent par rapport aux autres véhicules. Le point positif c'est qu'on peut rester sur sa voie sans se soucier des bolides qui déboulent derrière, la contrepartie c'est qu'il faut slalomer continuellement dès qu'il y a un peu de traffic. Avec notre minuscule Honda Brio, on ne se laisse pas abattre et contournons allégrement camions en fin de vie et pick-up poussifs, ce qui n'empêche pas les thaï casés à l'arrière des pick-up de rigoler franchement à la vue des deux étrangers dans leur insecte de voiture. Quand il y a beaucoup de traffic, les thai n'hésitent pas à créér une voie supplémentaire en empruntant la voie de secours à gauche normalement reservée aux scooters. Dans cette situation, ça frole des rétroviseurs !

Nous arrivons de nuit aux portes du parc national de Kaeng Krachan, le plus grand du pays. La galère commence lorsqu'il faut trouver l'hostel avec les indications foireuses de la responsable par téléphone. Il s'agit en fait d'un site d'accueil de scouts thai, qu'on atteint qu'en lisant des panneaux en thai. Heureusement que Marine a vu le petit scout dessiné sur un panneau, sinon on était condamné à faire des tours toute la nuit dans le village !

A notre arrivée, absolument personne ne nous accueille. Seuls quelques néons blafards éclairent un foutoir de fauteuils sur le parvis et une végétation dense. Pas un scout à l'horizon. Toutes les portes sont fermées. En fait la responsable est en "ville" et a prévenu le staff de notre arrivée un peu tardivement. Le staff en question finit par nous rejoindre en scooter. Il s'agit d'un homme du nom de Lek, édenté et aviné, aux yeux pétillants d'alcool. Il ne parle pas un mot d'anglais et tient absolument à nous causer en thai. Nous tentons de nous faire comprendre avec des signes malhabiles. Après nous avoir montré notre chambre isolée de tout au milieu d'un camp d'entrainement scout, il nous propose de venir manger avec lui. On hésite car on a apporté notre bouffe à cuisiner mais l'absence de réchaud et la fatigue de la route nous poussent à accepter. Malheureux !

Il nous emmène dans un restaurant en bordure de l'unique route du village. Les serveuses et les clients ne parlent pas l'anglais, tout le monde discute en thai avec notre hôte, très certainement sur la bizzarrerie d'avoir déniché deux blancs dans ce patelin perdu.

On commande deux plats et une bière en pointant des images floues sur un menu. Notre hôte commence par nous faire comprendre qu'il tient à payer, ce que je décline (il s'agit de notre repas après tout). Je trouve d'abord marrant de nous être fourrés là, dans un resto thai perdu dans la nature à tenter de se comprendre avec les locaux d'humeur plutôt joyeuse. Marine, elle, est suspicieuse. Elle pense que Lek veut se faire payer sa bière. Quand les plats arrivent, ils ne correspondent pas du tout à ceux qu'on avait commandé. On ne dit rien et se jetons sur la bouffe, insolite et délicieuse (des oeufs qui ont subi je ne sais quel traitement pour avoir la consistance de la gelée). D'autres plats se succèdent, noodle soup, salade, porc qu'on a jamais commandés. Lorsque 3 grandes bières au lieu d'une sont ouvertes et servies à tour de bras par notre hôte sans oublier son propre verre, je déchante. Quand la serveuse lui amène un sac avec de la bouffe à emporter je comprend (enfin) m'être fait entuber sur toute la ligne. Marine m'avait pourtant prévenu ! Le mec a noyé nos commandes sous un tas de plats pour se faire payer mets et boissons à l'oeil. La facture qui nous est livrée est salé : 530 baths, pour 8 éléments écrits en thai au lieu de 2 plats et une bière ! Tout le monde est complice, nous regarde silencieusement payer la note d'un air dégouté. Pas de scandale toutefois, notre vengeance viendra en temps et en heure...

Nous rentrons blasés de nous être fait (encore) rouler et si facilement. La liste commence à être longue, les dépenses faramineuses pour un cout de la vie soit disant bas, et les thai beaucoup moins sympathiques que tout ce que l'on peut en dire.

Le lendemain matin, nous commencons la journée par appeler la proprio de l'hostel, qui n'est toujours pas là, et lui raconter notre mésaventure de la veille avec le staff. Elle est tout à fait choquée d'apprendre la nouvelle et nous promet qu'on sera remboursé par l'arnaqueur. Une bonne chose de faite, notre honneur est lavé.

Des photos du matin de notre chambre et du seul locataire du camp, un chat qui nous a squatté tout le séjour :

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 20:01

Carte d'Ang Thong National Park

Les excursions commencent tôt en Thailande : pris en mini-bus à 7h30 à notre hostel, départ à 8h en ferry depuis le port de Ko Samui. De toutes facons, on s'est déjà habitués à nous reveiller tous les jours à 6h30, en même temps que la nature qui ne se gène pas pour nous asséner ses milliers de sonorités différentes.

Petit déj dans le ferry en bois, en compagnie de chinois, portuguais, etc. L'humeur est joyeuse à cette heure matinale. Le temps est au beau fixe, la mer limpide. Au bout d'1h30, les aiguilles calcaires d'Ang Thong surgissent du néant, éclatées en une quarantaine d'ilots. Nous naviguons entre quelques unes, admirons leurs formes altérées, les grottes qui les constèlent et la végétation qui s'en empare. Nous nous arrêtons au lagon bleu, une grande bassine renfermant une eau turquoise pure dans laquelle il est interdit de se baigner (1ère frustation), visible à basse comme à haute altitude en empruntant en grand escalier très abrupte. Y'a pas à dire, le site est tout de même très joli, ses beaux panoramas nous font même oublier la rancoeur éprouvée la veille à l'achat forcé des billets.

 

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La suite est encore meilleure : 40 minutes de kayaking le long de quelques ilots, en passant dans des grottes semi-immergées. La pluie se mèle à la partie : soudainement des trombes d'eau tombent du ciel, dégoulinent le long des falaises et forment des cascades sur les renfoncements dans lesquels nous nous abritons. Voguer en kayak dans des semi-corridors couverts par des rideaux d'eau chaude est une sensation incroyable ! Le leader de notre troupe de kayakistes nous mène dans les chemins les plus tortueux aux abords des falaises ainsi que sous la pluie, ce qui nous fait jubiler.

 

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La pause déjeuner qui s'ensuit dans le ferry est torchée en 10 minutes : il s'agit de se farcir tout le programme dans le temps imparti et là encore tout est bien rodé. Sauf qu'on gravillon vient bloquer les rouages bien huilés de l'excursion; le temps se gâte et pas qu'un peu...

Nous sommes une quinzaine de malheureux sur une petite jonque en bois à moteur qui fait le relais entre le ferry et la prochaine plage quand la tempête nous surprend. Ce que la météo locale appelle lightning shower, la douche orageuse, typique de la saison des pluies qui débute dans le sud de la Thailande. La pluie s'intensifie au point de ne plus voir à 10 mètres, poussée à l'horizontale par un vent violent qui fouettent nos visages hagards. Les vagues se soulèvent, de plus en plus épaisses. La jonque essaie tant bien que mal d'accoster au quai flottant de l'ilôt principal, qui au gré des vagues se dérobe à toute approche. Le groupe précédent qui avait déjà débarqué fuit vers les baraquements de fortune, nous laissant seuls à la merci des éléments. Notre chaloupier décide de retourner au ferry, à quelques centaines de mètres de là, ce qui parait énorme à surmonter avec ce minuscule moteur.

Sur le trajet retour, on observe une bande de kayakistes d'un autre tour touristique complètement submergés par la force des éléments : certains font du surplace en pagayant avec leurs dernières forces, d'autres ont chavirés et se laissent porter par les vagues, d'autres encore sont dangeureusement près des falaises. Des cris fusent, quelques thaï se rapprochent en zodiac pour tenter de les secourir. Finalement, je me dis qu'on est pas trop mal lotis dans notre chaloupe. Mon voisin indien essaie de détendre l'atmosphère en me disant qu'il avait les mêmes pluies torrentielles en Inde, ce qui n'a aucun effet sur mon ressenti.

A l'approche du ferry, le vent redouble d'énergie. Les quelques personnes du staff restées à bord nous font de grands signes pour nous interdire d'accoster : trop dangereux.

Nous voilà définitivement livrés à nous mêmes. J'ai l'impression d'être dans une galètre d'immigrés africains en train de surmonter la colère des eaux au large de Lampedusa, Italie. Les deux thaï du staff à bord de notre galère, eux, restent stoïques. Ils ont l'habitude des caprices de la mer.

 

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Le chaloupier perçoit une petite plage sur une île isolée, qui a en plus l'avantage d'être protégée du vent. On s'en approche, et lorsque quelques mètres nous en séparent, on n'y tient plus, tout le monde saute à l'eau ! La mer nous réchauffe de la saucée froide qu'on s'est prise à bord, on reste immergés jusqu'au cou avec grand soulagement. Nous restons ainsi une heure à flottiller gaiement dans une eau à 30°C. Certains se réfugient de la pluie sous la proue de la jonque, s'allument une cigarette, moi j'opte pour me couvrir la tête avec mon gilet de sauvetage. Quelques pas sur la plage me révèlent que nous avons débarqué sur une île-déchetterie, qui accueille sans broncher tous les déchets du parc national. Il aura fallu d'un imprévu dans l'excursion pour s'aperçevoir de tout n'est pas rose à Ang Thong : une île est sacrifiée pour les besoins du tourisme, et ce même dans un parc national. Combien de déchetteries comme celle-ci existe-il au large des iles paradisiaques de la Thailande ?

Lorsque la tempête affiche une accalmie, nous réembarquons sur la jonque et retournons au ferry qui cette fois daigne nous accepter. L'ambiance est à la détente, on nous permet même de faire des sauts depuis le pont du 2ème étage, soit un peu plus de 5 m de haut. Je n'hésite pas à me lancer dans le vide en poussant des cris toniturants, évacuant ainsi la tension des dernières heures. Marine, elle n'ose pas sauter. Trop tôt pour braver la hauteur de chute.

 

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Nous nous séchons et buvons du café chaud. En attendant le premier groupe qui était resté bloqué sur la plage initiale, je photographie les passagers thaï de l'après crise : ils rient beaucoup de la situation, comme si c'était parfaitement bénin. Ce doit être en effet courant lorsque l'on passe son temps sur l'eau.

Là, notre superhéros kayakiste et gestionnaire de jonque en galère qui fait sécher son short sur le moteur du ferry.

 

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Là, une réfugiée climatique chinoise qui se réchauffe en buvant du thé brulant.

 

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Ici, le groupe de portuguais qui fait mumuse avec nos masques et tubas avant de chanter pendant 2 heures les hymnes de leurs pays.

 

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Le 1er groupe mettra une heure et demie pour revenir, extenué et trempé jusqu'aux os. On nous raconte qu'ils avaient entamés la rando sous la tempête pour se réfugier dans les grottes du sommet, mais que c'était devenu impraticable sur les rochers abruptes et glissants. Certains ont craqué en cours de route, fondant en larmes. Je ne sais pas laquelle des situations était finalement la pire : la leur sur terre ou la notre en mer ?

 

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Il faudra un peu plus de 2h au ferry pour revenir au port de Ko Samui, balloté par les vagues, rendant les passagers malades. Certains vomissent, d'autres comme moi qui ont pris des pastilles anti-nausées se tiennent assis, la tête entre les mains au rythme des balancements, tentant de refluer les remontées de bile pendant la durée interminable du trajet. J'ai ainsi eu tout le temps de repenser aux dires de la vendeuse qui nous a refilé ces tickets... always a wonderful weather in Ang Thong... BULLSHIT !

Notre retour sur la terre ferme n'arrange rien à notre humeur. Nous tanguons toute la soirée, toutefois soulagés d'être sains et saufs. En tout cas, c'était notre première journée à sensations fortes et la gestion de crise des thailandais avec leur attitude ultra-relax était au top !

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 19:43

Carte de Ko Samui

Nous petit déjeunons au bord de la plage, sous les cocotiers en très grand nombre à Ko Samui, en compagnie d'un véritable cliché russe ambulant. Le type suinte la vodka par tous les pores de la peau à 7h du mat, parle un anglais maché à deux à l'heure, nous raconte qu'il n'a pas dormi de la nuit parce qu'il a baisé sa femme dans la mer et que sa fille l'a révellé à 6h... Il nous conseille aussi de se rendre dans les hot spot touristiques dont Chaweng sur notre île, pour boire toute la nuit, conduire bourré et "s'amuser" avec des minettes thaï. Etre en couple n'est pas tant dérangeant (lui le fait bien) pour atteindre le nirvana des fetes thaï. Ce genre de tourisme, très peu pour nous. On laisse ça aux russes et aux européens.

Après une petite baignade en solitaires dans notre coin de paradis, on se rend malgré tout à Chaweng, non pas pour se souler, mais parce que c'est la plus grosse ville de l'île et qu'on doit faire des emplettes.

La ville est vraiment surfaite pour les touristes, macdo, pizzérias, boutique-souvenirs et attractions bidons se suivent, les grosses basses crachés par les ampli rendent le tout indigeste.

Même la plage, soit disant la plus belle de l'île, est enlaidie par les hôtels, les touristes qui s'y entassent et les jet ski tonitruants. La notre, celle de Bangpo Village, est décidement la plus paisible et la plus sauvage.

Dans un cybercafé, on tombe sur la thaï la plus commerciale du coin, qui arrive à nous vendre une excursion d'un journée à Ang Thong, un parc national marin à 2 heures de Ko Samui, à 1300 baths chacun au lieu de 1800 (pour nous appater) et arrosée de gros mensonges : du genre il n'est pas possible de camper à Ang Thong (ce qui était notre plan initial), alors qu'une affiche sur son mur dit le contraire, ou encore à la question fera-t-il beau demain, elle nous répond qu'il fait toujours un temps magnifique et que le temps de chiotte qu'on se tape aujourd'hui ne dépasse pas les frontières de Ko Samui... Je crois bien que toutes ses réponses à nos multiples questions étaient teintées de mensonges pour nous vendre ses billets, qu'on a fini par acheter à contre coeur.

Le tourisme en thailande ne laisse pas beaucoup de liberté à ceux qui voudraient sortir des sentiers battus, à moins bien sûr de connaitre toutes les arnaques possibles et des locaux honnêtes qui peuvent nous faire passer à travers les mailles du filet... ce qui est loin d'être notre cas ! Et lorsque l'on croit faire une bonne affaire, on s'aperçoit qu'on peut avoir mieux dans la boutique d'à côté. Tout ça ne fait qu'accentuer notre amertume vis à vis de la machine touristique et la ville de Chaweng en est un parfait exemple. Nous nous empressons de quitter cet enfer et de retourner à Bangpo Village, notre petit havre de paix loin de tout. Bon le retour de nuit en taxi nous aura couté 450 baths (encore une mauvaise surprise), qu'il a fallu marchander avec une dizaine de chauffeurs pour finalement gratter 50 baths, mais quelle joie de se retrouver au calme, à cuisiner sa popote en écoutant le clapotis des vagues ! En plus, ça nous conforte dans l'idée qu'on s'est toujours demerdé depuis notre arrivée à dormir dans des endroits typiques, isolés et agréables... notre revanche sur la machine touristique !

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 22:26

Carte de Ko Samui

Adieu ô Phi Phi, paradis des paradis terrestres ! Nous posons une dernière fois sur ton sable soyeux :

 

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Le transit depuis Phi Phi vers Ko Samui est un fois de plus réglé comme une horloge. Dans l'ordre, pirogue à moteur, ferry, bus, ferry et taxi !

On notera que le trajet en bus entre les villes de Krabi et Surat Thani est très joli, très vert avec de belles aiguilles rocheuses. On y aperçoit aussi des plantations massives de palmiers à huiles, la plaie alimentaire qui déforeste les jungles primaires à l'échelle mondiale.La thaïlande n'y échappe malheureusement pas, mais dans une moindre mesure par rapport à son voisin malaisien.

Le transit est long, il occupe toute la journée. Des jours comme ça, il y en aura beaucoup dans notre planning. Ce sont des passages obligés entres deux points d'interêt dans cet immense pays.

Notre arrivée à Ko Samui, plus exactement à Bangpo Village, notre mignon bungalow une fois de plus à l'écart de la folie touristique, est accueillie par un magnifique coucher de soleil dont nous profitons directement depuis la mer.

Sur notre superbe et très longue plage bordée de cocotiers (ça change de la petite plage touffue de Phi Phi Relax !) nous sommes absolument seuls !

 

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Hormis un évènement insolite qui a détourné notre attention des cieux violacés : un buffle tractant une charette avec quatre personnes, et ce sur la plage ! S'entraine-t-il pour les JO où pour les rizières ? Seul l'avenir nous le dira...

 

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 21:40

Carte de Ko Phi Phi

Nous embarquons de bon matin dans un long tail boat avec 2 couples de suisses et anglais. Direction Phi Phi Leh la fameuse ile abritant la Maya Bay, rendue célèbre par le film "The beach". Le ciel chargé de nuages donne le ton : oubliez les photos cartes postales ! Qu'importe, ça fait partie du jeu et ça rend les paysages vivants ! De loin, forteresse de Phi Phi Leh parait impénétrable derrière sa barrière de calcaire. Mais dès qu'on trouve la brèche et qu'on pénètre dans l'enceinte rocheuse, on aperçoit la belle plage de sable de Maya Bay enclavée dans les rochers.

 

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Et également des dizaines de touristes déjà présents sur les lieux ! A quelle heure faut-il se lever pour profiter pleinement du site ? 4h du mat, en pleine nuit ?

Le site est effectivement joli, je voyais tout de même la plage plus grande dans le film. Dès qu'on la quitte pour s'enfoncer dans la jungle, la fiction s'évapore : les champs de marijuana laissent place à une minuscule forêt qui traverse la ceinture rocheuse.

 

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La suite de l'excursion nous mène à la Sana Bay, un véritable aquarium géant dans une eau cristalline. Bon, les bouts de pain jetés par notre capitaine rameutent artificiellement des milliers de poissons, mais quel plaisir de se retrouver au milieu de la cohue aquatique, de se faire molester par leurs petites nageoires !

En s'éloignant un peu on profite de très beaux coraux parfaitement préservés, chose qu'on ne trouve pas autour de Phi Phi à cause des ravages du tsunami, ainsi que d'autres éspèces de poissons plus timides. Marine a même pu apercevoir un requin à pointe noire de taille moyenne !

 

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Le bateau nous emmène ensuite à l'Emerald Lagoon : un immense bassin couleur turquoise entouré de falaises à pic sur lesquelles dégouline un fouillis végétal. La pluie se met à tomber, rendant le site mystique. Nous évoluons avec plaisir à la nage dans l'eau chaude, la tête en l'air cette fois-ci pour admirer le paysage grandiose.

 

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Malheureusement, il ne parvient pas à nous faire oublier les odeurs de gazole dégagées par les dizains de speed boat qui s'ancrent là et déversent toujours plus de monde, ainsi que les détritus venus s'échouer dans les petites criques du site.

Phi Phi Leh, première victime de son succès... Jusqu'à quand gardera-t-elle sa majesté ?

Les deux autres arrêts sont inutiles : la Viking Cave dans laquelle on ne peut pas entrer et une autre monkey beach encore plus que dégeulasse que celle de la veille. Cette fois, nous voyons des thai participant à la misère des singes, en leur passant des bouteilles de coca qu'ils s'empressent de boire sur une branche et de jeter par terre. Désolant...

 

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Le retour vers notre hostel est marqué par la pluie qui nous giffle littéralement. Les 4 autres convives  tirent la gueule (eux s'attendaient surement à faire des photos cartes postales) mais nous, ça nous revigore !

Nous passons la soirée avec les deux suisses forts sympathiques, à échanger nos diverses expériences avant d'endurer notre dernière nuit (bruyante) à Phi Phi Relax (qui n'a de relax que le nom 12h/24).

 

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 17:31

Carte de Ko Phi Phi

Nous nous levons tôt pour caser le programme charge de la journée. Marine a même eu le temps de photographier le lever du soleil à 6h du mat !

 

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D'abord, petit dej avec les succulents fruits achetés la veille en ville, histoire d'économiser l'onéreux repas de l'hostel. Le générateur s'est gentiment tu pour nous laisser profiter des merveilleuses sonorités de la jungle environnante (quoique stridentes et entêtantes).

Nous empruntons ensuite l'unique sentier pédestre qui traverse la jungle et qui dessert les différentes plages ainsi que la ville de Tonsai. C'est notre première rando dans le pays ! Je suis torse nu, en tong et le soleil tape déjà fort. On s'aperçoit petit à petit des bébêtes qui peuplent la jungle : lombrics démesurés s'accouplant, autoroutes de fourmis et bébés varans jonchent le sentier.

 

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La végétation s'éclaircit sur un haut plateau, ou plantations de bananiers et fermes rachitiques ont été hâtivement implantes la, histoire d'assurer une production locale. Le sentier remonte ensuite vers le fameux view point sur Phi Phi : une étroite bande de sable ou s'encombre les hôtels de Tonsai, enchâssée entre deux montagnes et deux mers. Une magnificence de la nature. Un panneau montre une image juste après le passage du tsunami de 2004 qui a complètement ravagé la ville de part en part : il n'en restait que quelques murs branlants et une poignée de palmiers écorchés. Impossible de ne pas penser que ca pourrait arriver à nouveau, tout de suite. Avec notre chance avec les catastrophes naturelles (cf. NZ), on s'y prépare...

 

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On redescend vers la plage a droite de Tonsai, la plus grande et la plus calme du coin. Il est tôt, les touristes fêtards dorment encore, le sable est jonche de déchets, mis en valeur par une marée basse. L'impression est d'abord très mauvaise, mais s'estompe à mesure que la marée remonte. La vue sur les massifs calcaires s'élevant aléatoirement de la mer est magnifique.

 

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Apres une petite baignade par 50 cm de fond, nous décidons de louer un kayak pour découvrir ce qui se cache derrière ces massifs. Le soleil est au zénith, la peau est meurtrie : les uppercuts invisibles des UV ont déjà mis a mal notre crème solaire. Notre kayak se dirige doucement vers les rochers pour mieux les contourner et accoster à la plage suivante : monkey beach, célèbre spot touristique pour attirer, asservir macaques avec des cacahuètes et s'en gausser. La petite plage est d’égueulasse. Des tas de déchets plastiques encrassent le sol et les singes se dépatouillent au milieu. Les touristes sont déjà au rendez vous, débarqués par les speed boats, et jettent bananes et cacahuètes aux singes surnourris. La scène est affligeante. Nous préférons snorkeller tranquillou sur un super spot au large. Aux bancs de poissons arc-en-ciel s'ajoutent cette fois murènes et serpents de mer mortels !

 

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A notre retour a Tonsai, les brulures dans le dos sont vives. Le snorkelling en continu est extrêmement mauvais pour le dos !

Nous déjeunons et faisons quelques courses dans cet amas de taudis en tôle et d'échoppes à touristes qui constituent la ville. Elle est très désagréable, sale et bondée de touristes à la peau cramoisie.

Nous la fuyons enfin comme la peste et retournons à notre hostel par la jungle. Le retour est extrême, avec nos sacs charges de vivres, nos coups de soleil alimentés en UV en continu, la jungle moins hospitalière qu'a l'aller, la remontée abrupte jusqu'au view point. Contents de ne pas avoir perdu la forme depuis la NZ !

La suite n'est que baignade "a la maison", sieste et nuit infernale, ponctuée de brulure au 3e degré, application de crème réparatrice et insomnie.

 

 

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 17:08

Carte de Ko Phi Phi

Le transfert a Phi Phi depuis l'hostel de Phuket est ultra fluide, comme tous les transit du pays - le tourisme est une grosse machine extrêmement bien huilée, mais nous reviendrons sur ce sujet. L'arrivée sur l'ile est spectaculaire, surtout par beau temps, avec ses pics calcaires surgissant de la mer, pousses par quelques puissances tectoniques ancestrales. La végétation est foisonnante sur les falaises abruptes, faisant fi de la gravite.

Le débarquement a Ton Sai, unique ville de l'ile, nous ramène brusquement a la réalité : on est attendus de pied ferme par les locaux qui nous proposent moult hébergements et activités. Nous les évitons sereinement : notre pied a terre n'est pas ici, il se situe a Phi Phi Relax, a l'autre bout de l'ile et uniquement accessible par bateau. Nous profitons de l'attente du prochain transit pour négocier masques et tubas a la première boutique du coin, quand on s'aperçoit qu'ils étaient moins chers dans la boutique suivante, etc. Va falloir s'y faire, c'est partout comme ca ici.

 

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Le long tail boat (pirogue a moteur) nous emmène ensuite vers ce qui sera notre home sweet home pendant 3 nuits et 4 jours : Phi Phi Relax, havre de paix sur le papier.

L'endroit est juste magnifique, plage de sable blanc a taille humaine, eau cristalline, végétation luxuriante abritant de beaux bungalows subtilement intégrés dans le paysage. Des qu'on met pied a terre, on est accueillis par le staff très serviable : nous sommes aussitôt délestés de nos sacs, rafraichis et envoutes par une petite musique lounge.

Le temps que notre chambre soit prête, on déjeune au restaurant complètement ouvert sur la mer. L'enchantement est total. Il retombe a moitie lorsqu'on nous conduit a notre bungalow, le plus haut du "village", situe juste a cote du générateur électrique qui crapote avec un bruit d'enfer.

Je prédis déjà des nuits difficiles. Qu'importe, on met de cote ce fâcheux détail en enfilant illico nos maillots, et se jetons dans l'eau turquoise a température idéale : bonheur ! De plus l'endroit s'avère être un super spot de snorkelling, avec une myriade de poissons multicolores qui tourbillonne autour de nos masques. Nous passons ainsi toute l'après midi a explorer les "fonds" sous-marins, qui recèlent de trésors aquatiques.

Les baigneurs et bronzeurs sont peu nombreux, juste assez pour animer le site sans empiéter notre tranquillité.

 

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La soirée se déroule dans le même esprit hippie autour du resto et du bar illuminés de couleurs chatoyantes et crachant du John Lennon, ou encore sur le transat dans la pénombre et le silence de la plage.

La gentillesse des serveurs nous ferait presque oublier les prix monstrueux pratiques par l'hostel : 300 a 500 baths le diner pour deux, on paye bel et bien le cadre et l'isolement !

Notre retour au bungalow est presque redoute : le générateur tourne toujours, la chaleur est étouffante, la lumière est blafarde : qui a dit bungalow de promotion (3 nuits pour le prix de 2) ?

 

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 16:26

Carte de Phuket

Il nous reste une demi-journée a Bangkok, et on s'est mis en tête de visiter le quartier impérial de Dusit. L'erreur fatale fut de s'y rendre a pied, trompes par l'échelle de notre carte. Le quartier étant luxueux, les rues sont larges et immenses, il faut donc une voiture pour s'y déplacer sous peine d'y laisser ses rotules. 40 minutes pour trouver le palace de style victorien, 20 minutes de plus pour trouver le fameux parc de Dusit et sous les assauts infernaux du soleil qui prend un malin plaisir a faire grimper la température a 40 C.

100 baths chacun pour entrer dans le parc, qui consiste en des jardins plutôt bien entretenus, des maisons traditionnelles en tek et des musées qui renferment de belles collections d'objets royaux. La visite aurait pu très bien se passer si une horde d'orcs affames, pardon de japonais, n'avait pas rapplique au même moment pour littéralement envahir le château de Vinamek, principal monument en tek du parc. L'attraction n'était plus le château mais l'observation des centaines de milliers d'insectes pénétrant a la file indienne sans discontinuer dans la bâtisse, et en ressortir par tous les orifices.

Autant vous dire que l'humeur n'était pas a la rigolade après le chemin harassant parcouru pour atteindre le parc. Nous ne daignons même pas nous mêler a la cohue - on se serait fait bouffer tout crus - et quittons le parc sans demander notre reste.

 

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Checking out/Karkun-kap/sawadee-kap Bangkok ! Transit vers l'aéroport direction Phuket !

La nuit a Phuket fait office de transit vers l'ile de Ko Phi Phi, toutefois ce n'est pas une raison pour la bâcler, aussi ai-je choisi l'hostel Summer Breeze Inn, a l'écart de la vie nocturne bruyante de Phuket Town. L'hostel est situe dans un quartier 100% thaï, très joli et très calme. Son propriétaire, Mannit, est d'une grande gentillesse. Il vient nous chercher a l'aéroport - moyennant frais de transport bien sur - et nous amène chez lui en nous racontant sa vie.

La chambre est tout confort, clim incluse et possède même un balcon qui donne sur le voisinage très tranquille.

 

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Sur les conseils de Mannit, nous nous rendons a pied chez son ami qui cuisine des noodles fantastiques selon ses dires. Cela nous permet de visiter le quartier de nuit, qui consiste en une suite d'échoppes le long de la rue principale, arpentée par une multitude de scooters dont les conducteurs sont des hommes et des femmes de tout âge, le plus souvent en surnombre sur un seul engin.

Une fois de plus, nous nous melons au train train des thaï, sans croiser un seul touriste. Dépaysement garanti.

Nous trouvons l'ami cuistot en question, dans un boui-boui qui ne paye pas de mine. Apres les présentations, l'atmosphère se détend et nous pouvons déguster ses fameuses noodles, pas si exceptionnelles que ca. Mais le fait d'avoir pu profiter du "réseau" d'un local vaut bien tous les restos du monde.

 

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